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20%, de Dominique Gelin. 14/02, Les 5 jours des Deux-Sèvres.
14 commentaires »
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Je trouve cette initiative très intéressante, cela me fait sourire dans la forme mais dans le fond cela pourrai vraiment s’ouvrir sur un débat avec d’autres citoyens (elu, candidat, sociologue, politologue,etc) dans un cadre sérieux bien sûr.
Je serai curieux de connaitre dans un premier temps la réponse des personnes concernées par ce courrier.
Commentaire par RV — Mercredi 14 février 2007 @ 17:12
Pourquoi pas cette adresse? Oui mais pourquoi? Et je continue les questions: qu’est-ce qui unit les auteurs de ces films? Comment fut fait le choix des personnes qui parlent? Y a-t-il un projet collectif qui sous-tend l’affaire ou bien chacun(e)arrive avec son film réalisé? Le travelling est une affaire de morale; et le montage aussi, toujours selon Godard, non? Car j’ai l’impression que pour dire quelque chose de ces deux derniers films (et de certains autres), il faudrait une présentation, en tout cas pour moi.
Commentaire par pascal b — Mercredi 14 février 2007 @ 22:07
J’avoue avoir des sentiments mêlés face aux tous derniers films.
D’une part ma curiosité est satisfaite de voir d’autres tranches de vie : on a si peu accès à ce qui se trouve en dehors de soi et de son petit milieu personnel. En plus, là, l’écran fait écran ce qui est une posture confortable.
Egalement, je trouve le débat sur le « point de vue du réalisateur » très stimulant d’autant plus que je suis complètement éloigné de la pratique filmique. J’ai l’impression d’en ressortir moins bête. Ce qui est un des plaisirs de la vie.
Enfin, le projet collectif des 100 jours se construit aussi de ces errements, erreurs, essais, dialogues et réussites totales ou partielles. Se connecter quotidiennement sur le site est un rituel non encroutant, bien plus satisfaisant que le journal télé ou radio.
En même temps je suis un peu aterré de tant de solitude de la part des personnes qui engagent ces actions strictement individuelles. Je ne parle pas ici du fait d’assumer une part personnelle de responsabilité dans ce monde mais bien du fait d’agir complètement seul, au mieux en pensant que la somme d’actions individuelles produira du collectif.
Je suis aussi un peu interloqué par cette histoire d’ »engagement » du réalisateur qui semble si éloigné à beaucoup qui en reste, c’est mon impression, à une posture un peu cynique. Je me trompe ?
Le désir personnel de la geste collective est-il si éloignée ?
Commentaire par Pascal (l'autre) — Mercredi 14 février 2007 @ 23:23
Trés bonnes questions Pascal B., qui nous tracassent aussi depuis plusieurs jours…
100jours est un projet collectif : nous étions trois au départ, nous avons contacté La famille Digitale, puis envoyé le projet à différentes personnes(amateurs, étudiants, débutants et professionnels). L’idée était bien de regrouper un nombre important d’auteurs pour créer les films de 100jours. Nous nous sommes rencontrés deux fois avant le début du projet, nous l’avons discuté, écrit, et nous essayons de nous parler ou écrire régulièrement.
Cependant faire travailler des personnes ensemble, réfléchir ensemble, se poser des questions, susciter une dynamique de groupe, créer un collectif n’est pas si simple….Chacun choisit son sujet, son ou ses personnages, et nous étions d’accord pour laisser une liberté d’expression, tout en suivant certaines contraintes(de fond et de forme).
Aujourd’hui, à 20%, nous nous rendons compte de la difficulté à faire groupe et trouver une cohérence. Peut être ne nous sommes nous pas assez vus, peut être que l’intention affichée n’était pas si claire, peut être pensions nous que l’ensemble des participant(e)s s’interrogeraient de manière plus collective sur ce que faire un film documentaire sur le sujet politique signifie.
En fait, nous pensions créer en même temps que les films une expérience politique, et nous nous sentons parfois un peu seuls dans cette expérience, puisque nous recevons les films terminés, en discutons, les critiquons, nous chargeons de leur encodage, mise en ligne et diffusion, sans que les réalisateurs eux mêmes aient partagés leur sujet, démarche, problèmes, ou interrogations avec l’ensemble des participants de 100jours.
Les films suscitent des commentaires,provoquent des débats; certains apparaissent sur le site,mais nous regrettons que ces discussions n’aient pas lieu en amont et encore une fois, collectivement.
Si 100jours nous apprend quelque chose c’est aussi qu’il est difficile de travailler vraiment collectivement, de donner sa place à chacun, de créer de façon autonome et reliée.
Parce que nous sommes convaincus de l’intérêt du projet, parce que nous sommes heureux de découvrir des films et des auteurs divers, de constater que ces films entraînent des discussions, des prises de position, et des oppositions, et parce que nous ne sommes qu’au début de l’aventure, nous continuons à travailler, à discuter, à filmer…
100jours
Commentaire par centjours — Jeudi 15 février 2007 @ 0:06
Je ne pense pas que Godard ait dit qu’il fallait tout expliquer… d’ailleurs, j’ai vu peu de films dont la projection soit accompagnée d’une « présentation » par leur auteur.
Pour répondre à vos deux premières questions…. euh… j’avoue que je n’ai pas compris sur quoi elles portent. Quelle adresse ? Pourquoi quoi ?
Pour ce qui unit les auteurs, il s’agit d’une question complexe et délicate. Si la confiance, le respect mutuel, la complicité et un certain attachement peuvent définir l’amitié, et bien je dirais que nous sommes amis. Mais Gil peut me démentir… on ne s’est pas concerté avant ma réponse…
J’arrête là avec les questions personnelles… on n’est pas dans Voili…
Même si je répugne à lever un voile qui n’était pas sans intérêt, il me semble maintenant important de ne pas laisser se développer un mythe du complot autour de ces trois films… qui entament la semaine consacrée aux Deux-Sèvres.
Il n’y a jamais eu de parti-pris concerté et organisé, de notre part, qui puisse en faire un projet collectif. L’aventure de Gil candidat au Ministère de la Culture est une initiative de lui seul, qui n’a effectivement de sens que si elle est médiatisée. Je me suis chargé de réaliser cette médiatisation, mais en prenant toute liberté de l’exploiter filmiquement à ma guise. J’ai choisi de la comparer à un autre discours, lui aussi contestataire, mais désabusé. Par cette construction, j’ai voulu mettre en évidence la distance sociologique qui empèche les élites gouvernantes d’être à l’écoute des aspirations légitimes qu’ont les gouvernés de participer au pouvoir. Quelles attitudes, aujourd’hui, sont possibles pour demander d’être associé pas seulement au choix ultime d’un inconnu qui nous gouvernera, ou d’un texte au pages innombrables conçu in vitro , mais à l’élaboration même de ce texte, à la définition même de la gouvernance ?
Tout comme la laïcité est précieuse pour permettre aux religions de s’épanouir spirituellement sans avoir à bénir des canons, l’apolitisme est peut-être le garde-fou de la république… un oeil impartial et critique, qui a sans-doute plus tendance à lister ce qui va mal que ce qui va bien… mais ça, c’est un défaut de fabrication de la mécanique humaine.
Je persiste : dans tous les groupes, qu’ils soient familiaux ou professionnels, ou socioculturels, on a besoin de ces « grincheux » et de ces insolents qui mettent à mal les petites vérités (ou pire les Grandes Vérités) sur lesquelles on finit par s’endormir, c’est à dire par ne plus penser.
Je dis : il faut penser la position sociale des élus pour savoir qui ils représentent en réalité ;
Je dis : il faut penser la désaffiliation politique qui touche toutes les tendances et finit par brouiller les positions des partis ;
Je dis : il faut penser ce qui nous séduit comme ce qui nous repousse.
Voilà pour mon mobile. Je ne peux rien dire sur celui de Gil, parce qu’il ne m’a ni consulté ni affranchi sur ses projets, avant le tournage. On a discuté image, cadre et placements, tout ça… mais pas autant qu’on peut le faire pour une séquence de court-métrage.
Bon. Mettre tout ça par écrit est assez insolite, et je n’aime pas trop l’impression de me mettre à poil devant tout le monde. J’espère que vous aimerez mon troisième film, qui est un portrait (encore) très personnel : accrochez vous, c’est pas du patois mais il y a l’accent.
« le bouffon se meurt, le royaume est perdu »
Commentaire par Dom Gelin — Jeudi 15 février 2007 @ 0:21
Merci à Centjours et à Dom Gelin pour leurs réponses qui sont des réponses ouvertes et qui questionnent. Le troisième film est réussi,mais c’est déjà dit par d’autres. Pour ce film-ci, si n’importe qui ne peut pas être Ministre du jour au lendemain, le suffrage universel c’est affirmer que l’opinion de n’importe qui vaut celle d’un énarque au moment du vote. Et c’est un principe subversif quand une minorité détient le pouvoir économique. Et c’est à ce principe subversif que ce film m’a fait penser. Pourquoi pas?
Commentaire par pascal b — Vendredi 16 février 2007 @ 0:16
J’ai une drôle d’impression. Depuis quelques jours le ton a changé et j’ai du mal à m’expliquer pourquoi. Auparavant les films de 100jours m’apportaient une ouverture, j’ai aujourd’hui une impression de repli. De renfermement. Dans les films précédents on exposait des actions, des vies, des engagements, parfois beaucoup de questions ou de constat. Dans les dernières séries de Gil et Dominique on est passé au déni de la politique, de la vie. Est-ce parce que vos personnages apparaissent plus négatifs et les précédents plus positifs ? Est-ce parce que vous êtes tour à tour réalisateur et personnages ?
19 % m’a fait rire, mettre en scène une demande d’emploi de ministre ! Mais était-il nécessaire de faire une suite explicative de la démarche ? Ne se suffisait-elle pas à elle même ?
Dans un commentaire précédent Dominique explique : « en 5 minutes il n’est pas question d’enquêter, mais d’interroger et de sensibiliser ». Oui en 5 minutes il est difficile de montrer tout le déroulement d’une enquête, mais n’est-ce pas un des principes de 100jours d’enquêter AVANT et de montrer dans ces 5 minutes le résultat ? L’un des points qui m’a gêné, c’est que chacun de vos personnages expriment plein d’idées, parlent à bâtons rompus ; n’aurait-il pas été judicieux de ne retenir qu’une idée, un fait et de les laisser, et de les pousser, et de les aider, à développer celui-ci ?
Il y a eu beaucoup de commentaires, de discussions, l’équipe de 100jours (dans les commentaires de 20%) a évoqué l’idée que tout cela pouvaient, devaient, aussi avoir lieu avant la finalisation des films. Je suppose que l’échange, la discussion entre réalisateurs pourraient donc se passer bien avant la diffusion des films ; car je n’espère pas que 100 jours soit la compilation d’un festival du film documentaire politique.
Commentaire par yvalin — Lundi 19 février 2007 @ 1:35
Cher Yvalin
les polémiques intestines du projet 100 jours n’intéressant pas forcément l’internaute venu voir des films, je te propose de poursuivre cette discussion par mail.
Il est évident que nous ne sommes pas d’accord sur un certain nombre de points, notamment lorsque tu écris « déni de politique » ou que tu laisses entendre que mes films (et ceux de Gil) n’auraient pas fait l’objet d’une préparation.
Je répète que je trouve déplacé et malhonnète de vouloir discréditer le caractère documentaire de ces films, au prétexte qu’ils ne traitent pas leur sujet comme vous le souhaitez.
Enfin bon, je ne suis pas tombé de la dernière pluie, et je sais que quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage…
Commentaire par — Mardi 20 février 2007 @ 8:39
à Dominique Gelin ; bien que je ne comprenne ce que sont les « polémiques intestines » et l’histoire du chien, je veux bien t’écrire directement. J’ai même un long courriel tout prêt. Mais où l’envoyer ?
Le lien à côté de ton nom renvoie sur « impossible d’afficher » et une recherche sur ton nom dans Google à une enseignante de l’Iufm de Créteil! Merci de m’indiquer une bonne adresse.
Commentaire par yvalin — Jeudi 22 février 2007 @ 12:23
Commentaire par Dom Gelin — Vendredi 23 février 2007 @ 18:36
Bonjour a tous
En ce jour de grace du 28 fevrier 2007 , un des candidats a l’election presidentielle vient de me répondre, et sa réponse est plutot positive , affaire a suivre donc .
Commentaire par Gil — Mercredi 28 février 2007 @ 12:43
A Gil : ben ça ne m’étonne en rien! Grand bien te fasse, c’est déjà ça!
pour moi, c’est la reconnaissance naturelle hors manipulation d’une majorité d’autres qui conduit à l’élection d’un autre et non l’inverse ; sinon cela se nomme de l’auto chez-pas-quoi et le nombrilisme ne m’a jamais inspiré confiance, sorry!
Commentaire par stone — Mercredi 28 février 2007 @ 19:36
Cher Stone je t’ai enfin retrouvé et tu n’as rien perdu de ta verve qui a fait notre succes dans les années 70 . a tres bientot
Commentaire par Charden — Jeudi 1 mars 2007 @ 13:47
aaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhh cher Charden!
tu me feras toujours autant rire !!!! ma foi, c’est toujours ça d’pris! merci!
pour le « à très bientôt », pas sûr, je risque de disparaître !
me reconnaîtras-tu sous mon futur pseudo????
Commentaire par stone — Jeudi 1 mars 2007 @ 18:25