4 commentaires »

1. Chili: 3000 disparus. Argentine: 30 000. Le Chili fut le laboratoire de l’ultra-libéralisme et, dans le même mouvement, de la terreur de masse à moindre coût (humour très noir, je précise).
   Apprendre que l’armée « nettoie », voir deux cadavres laissés aux chiens , être dénoncé par sa famille, puis torturé pendant des mois. Comment garder l’esprit de lutte après ça?
   Presque rien n’est resté de l’enthousiasme des soutiens d’Allende, ni du MIR (mouvement de la gauche révolutionnaire) sous l’effet de la terreur sophistiquée.
   C’était en 1973: à l’époque, Le Pen s’est réjoui du coup d’Etat. La droite dirigée par le mourant Pompidou cachait mal sa joie. Pompidou. Aujourd’hui deux héritiers de Pompidou: Sarkozy et Bayrou.

   Commentaire par pascal b — Samedi 21 avril 2007 @ 19:48

2. quelle douceur terrible dans la voix de cet homme et dans ce cadre fixe ou presque qui déroule un fragment d’horreur. Nelson, Juan Paredes Manot, Victor aux mains coupées, Bobby Sand, Eloi Machoro. Derrière les larmes qui remontent, les visages de mes amis du Mir qui rejoignaient le bar où nous prenions des nouvelles, où nous échangions des bouts de vie.
   Je suis définitivement pour un service militaire, pour les hommes et les femmes! Si on te donne un flingue, apprend bien à t’en servir ! Cela pourra toujours servir un jour, lorsque les mots seront vidés de leur force par les fascistes.
   Que ce film va bien avec cette veille de scrutin, en écho avec ce qu’Allende assurait au peuple chilien et aux travailleurs, la veille du coup d’état « L’armée chilienne est dans ses casernes, elle est démocrate et son chef le général Pinochet l’a redit » Ne croyons jamais ces sympathiques sociodémocrates, pantins jusqu’à y laisser leur vie et celle de milliers de gens! El pueblo armado… et pas seulement unido ! Nelson a sa manière en souligne la différence. Merci de ce moment.

   Commentaire par qu'importe — Samedi 21 avril 2007 @ 20:51

3. Je me souviens de la réaction de Nicolas Sarkozy, apprenant en direct dans une émission de télé, la mort de Pinochet… »je n’ai rien à dire »…
   Rien à dire.

   Merci à Nelson pour ce témoignage.

   Commentaire par isabelle — Dimanche 22 avril 2007 @ 12:58

4. Je vous parle d’une réalité que je connais et que peu de gens parlent de ça. La situation colombienne qui rejoint malheureusement les affreuses chiffres Argentines, chiliens, uruguayenes… mais c’est plus affreux encore car ce n’est pas reconnu, la colombie est toujours « une democratie » donc il n’ y a pas de reparation aux victimes, il n’y a pas de clarification de la verité, tout se passe dans la cour arrière du pays et c’est horrible. Je profite pour dire que le néoliberalisme je le connais depuis toujours je suis né dedans et que je ne souhaite pas ça à la France ni à aucun pays.

   Commentaire par Natalia — Lundi 30 avril 2007 @ 19:46

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