77%
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77%, de Elise Rozoy. 12/04, Angoulême.
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Après les échanges très méta-scolaires à propos de 69%, 77% remet les choses en place.
À l’aide de cette citation de Clyde, vous expliquerez comment l’internationale légumineuse a traversé les 20 et 21èmes siècles.
« La femme-tronc découpe la cucurbitacée besancenienne, promet le symbole phallique à nos assiettes étonnées, émincé, bouilli, persillé. Elle convoite tout aussi gaillardement l’autre symbole, la matraque. Elle s’émince aussi facilement ? »
Vous disposez de quelques jours pour composer.
Commentaire par Clyde — Jeudi 12 avril 2007 @ 13:14
Je sens que cette ménagère va faire un meurtre… (j’ai cru un instant qu’elle allait se couper le doigt, mais j’avais oublié que c’était du doc).
Je ne sais pas si je suis la seule maniaque à perdre le fil d’un film quand le protagoniste n’a pas fermé la porte derrière lui, mais là, je vous ferais remarquer qu’elle n’a pas lavé les courgettes !
Commentaire par Madame Bonnie — Vendredi 13 avril 2007 @ 13:03
Ah si, en fait.
Commentaire par Madame Bonnie — Vendredi 13 avril 2007 @ 13:09
J’ai une amie qui aime beaucoup les courgettes coupées en deux dans le sens de la longueur, et grillées au barbecue…
Quant à moi, je préfère cuisiner les petites courgettes rondes, que je trouve excellentes farcies au four…
Et finalement, ça ne nous empêche pas de très bien nous entendre !
Commentaire par alexis — Dimanche 15 avril 2007 @ 10:53
Vous faites la cuisine donc!
De toutes les taches ménagères que les hommes aimons faire de temps en temps, la cuisine est notre préférée.
J’aimerai savoir Alexis, si vous aimez aussi aller faire les courses, si vous repassez vos vêtements, si vous faites la vaisselle et vous passez la serpillière, et combien de fois par semaine.
J’aimerai savoir qui s’occupe de vos enfants, si vous en avez, et si vous n’en avez pas, si vous gardez de temps en temps les enfants d’autres gens et si, par exemple, vous avez déjà offert une poupée à un garçon et un camion à une fille.
J’aimerai aussi savoir si vous vous préoccupez de connaître si votre salaire et celui de vos collègues femmes est le même, si ça vous interroge le fait de voir si peu de femmes chefs, et si vous vous êtes déjà engueulé avec un homme à cause d’une blague machiste.
J’aimerais connaître vos méthodes de contraception quand vous arrivez à « trousser une jupe légère » et si vous avez parlé avec vos potes sur la femme qui meurt tous les trois jours à mains de son mec. Si vous essayez de réfléchir, peut être aussi avec vos amis, aux causes de l’existence du voile, de l’excision, de la burka, de la polygamie masculine, du viol.
Ça serait bien de savoir si ça vous choque chaque fois que vous voyez une femme à poil annoncer une glace, une voiture, une montre, un shampoing, un jus de fruits, des vacances au Caraïbe… Si de temps en temps vous vous demandez pourquoi l’histoire est écrite au masculin.
Ça serait plus intéressant de connaître vos pensées sur ça que vous putains des courgettes farcies au four.
Commentaire par Ernesto — Dimanche 15 avril 2007 @ 15:54
Et moi, cher Ernesto, j’aimerais savoir pourquoi, parce qu’on est militant, on serait forcément névrosé(e)s hurlant l’apocalypse l’écume aux lèvres.
Mais bravo tout de même, belle verve !
Si ça peut vous intéresser, je fais un peu de théâtre et avec les petits enfants, j’encourage les garçons comme les filles à s’imaginer dans un autre sexe que le leur. J’ai dans un de mes groupes un petit garçon qui aime beaucoup jouer les princesses. Je travaille aussi en improvisation avec des adolescents en difficulté, en rapport à la violence et à l’échec scolaire, ce qui entraine souvent une problématique garçon/fille. Je me souviens d’un groupe où nous avions imaginé que les garçons sur un bateau échouaient sur une ile peuplée de filles. Il fallait alors imaginer comment la cohabitation allait pouvoir se faire. Chaque groupe a fait passer des épreuves à l’autre et pour finir, les filles (qui étaient tout de même chez elles sur l’ile) ont décidé d’accepter les garçons, à condition qu’ils ne leur rende visite qu’une fois par ans. C’est joli, non ? Surtout, dans ce groupe, il y avait de la part des garçons une verve très anti-fille, et ce fut un beau moment de théâtre que de voir un des plus remontés de ces garçons, soudain très ému, raconter une recette de cuisine à une fille les yeux dans les yeux. À mon sens on fait plus de progrès comme ça qu’avec l’index dénonciateur pointé avec rage toujours évidement sur l’autre. La semaine prochaine, aussi, je vais à nouveau travailler avec un sociologue qui s’appuie sur « La domination masculine » de Bourdieu (peut être que cela vous dit quelque chose ?), faire des impros dans des collèges « chaud » de la banlieue parisienne pour mettre en débat l’image caricaturale que les jeunes garçons ont d’eux-mêmes, qui leur est transmise et qu’ils s’imposent mutuellement. Ces débats sont très riches, les filles comme les garçons ont beaucoup de choses à dire, et cela se fait encore une fois sans jugement ni dénonciation.
Pour ma vie intime, pardonnez-moi, elle ne regarde que mes proches et moi-même.
Et ce coltinage que je pratique avec des vies souvent bien cassées ne m’empêche pas d’essayer de regarder la vie en riant. J’aime ces provocations qui semblent vous heurter, mais qui à bien y regarder sont assez innocentes. Qui dit militant ne veut pas forcément dire sinistre.
Bien cordialement.
Commentaire par alexis — Dimanche 15 avril 2007 @ 18:44
Rien à rajouter à ce qu’on dit Ernesto et Alexis, si ce n’est qu’effectivement c’est dommage de s’en mettre plein la gueule alors qu’on ne connait ni les un(e)s ni les autres, et qu’il y a donc une sorte de surinterprétation des propos qui est un peu fatigante, même si je trouve qu’il est bien de rappeller, Ernesto, dans quelle société patriarcale dominante nous sommes encore.
Pour revenir au doc d’Elise, car c’est un peu de ça qu’on devrait parler ici, j’aime bien le fait d’appuyer le rituel du « je bouffe les infos », même si ici le repas n’est pas encore prêt. (c’est comme ça que j’ai compris l’histoire).
J’ai néanmoins un petit regret quant à la qualité du son, peut-être cela est-il fait exiprès ?
Mac Ourjette.
Commentaire par iop — Lundi 16 avril 2007 @ 13:02
Je ne sais pas si le projet 100jours a changé l’avis de quelqu’un à propos des sujets que vous traitez ici, mais dans un monde où les idées sont bien enracinées dans les cerveaux et le refus de les changer (même avec des arguments écrassants et même si beaucoup de choses sont rélatives et dépendent des circonstances) est fort, je veux dire que ça a été mon cas.
Ça a été un petit grand changement, je trouve. Et c’est à propos du féminisme. J’ai toujours pensé que la discrimination de genre dans les textes écrits était un peu une perte de temps, d’éffort et d’encre. Je parle de l’insistance d’écrire chaque mot au féminin et masculin, à chaque fois (genre: les françaises et les français…). Et bon, je trouve ça un peu fatigant mais comment il m’arrive parfois, après quelques discussions et un peu plus de réflexion du coup j’ai vu la lumière et je me suis rendue compte d’une chose: mon diplôme, mes CV, j’ai toujours écrit et parlé de mes études au masculin (plombier et pas plombière, par exemple), parce que ça me semblait prosaïque d’insister à mon sexe quand je parlais de boulot, d’études, etc. Mais: et quand le sens d’une phrase en devient changé? et quand les femmes sont encore moins payées que les hommes? C’est vrai: on doit agir, insister, d’une manière ou d’autre. Histoire d’éviter que les petits ados mecs qui vivent encore avec des parents qui ont de vieilles idées aient des modèles différents sous les yeux, d’éviter que les femmes se fassent encore taper dessus tous les soirs… Donc oui: à partir de maintenant, je suis plombière, je suis ingénieure…je suis femme!
Alors, merci à 100jours et à ceux qui m’ont aidé à voir les choses dès un autre point de vue (et particulièrement à celui dont j’ai pris quelques phrases pour mieux m’exprimer). Merci et un grand sourire!
(J’ai essayé de m’exprimer clairement mais je suis espagnole et pas facile pour moi!)
Commentaire par coco — Jeudi 3 mai 2007 @ 15:11
Gracias por tu comentario Coco, ninguna de las reflexiones posteadas en la página de 100jours me había dado tanta alegría.
(¡Y te expresas estupendamente por cierto!)
Commentaire par ODile — Jeudi 3 mai 2007 @ 23:25
Muchas gracias Odile. No sabes hasta qué punto te agradezco tus palabras. Realmente admiro vuestra valentía y tesón por intentar hacer de este mundo algo mejor para todos. Yo no me considero una persona de naturaleza reivindicadiva, por eso estoy contenta de que haya gente como vosotros que están ahí, al pie del cañón, dando ejemplo y contribuyendo a que el resto de los mortales nos sacudamos un poco la apatía y la desidia que a veces nos engulle, y observemos un poco más reflexivamente las cosas que nos rodean.
(¡Uf, qué descanso haber podido decir esto en español!)
Commentaire par coco — Jeudi 3 mai 2007 @ 23:57