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6%, de François Perlier. 31/01, Poitiers.
19 commentaires »
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Dites-le fort : « nous sommes jeunes et nous sommes cons ! »
Blague mise à part : décidément, même avec la meilleure volonté du monde, on n’échappe pas aux clichés… Franchement, il m’est arrivé de donner des cours de soutien scolaire à des gamins de « quartiers » en difficulté qui étaient infiniment moins caricaturaux que ces deux-là !
A quoi cela tient-il ? Peut-être à la présence d’une caméra, qui prend le naturel en otage et le fait dériver vers de la « représentation ».
Commentaire par N.B. — Mercredi 31 janvier 2007 @ 13:23
alors là, pardon, mais, j’ai lu ton commentaire NB, avant de voir le film et je ne vois pas ce que tu dis. Je vois deux types qui parlent simplement et clairement de leur expérience. A aucun moment je ne les trouve en « représentation » encore moins jeunes et cons, ils disent, c’est tout. Avec leur maniére d’être et il le dise à quelqu’un qui les écoute, c’est ça que je sens moi, qu’ils parlent à quelqu’un qui écoute.
Commentaire par bancal — Mercredi 31 janvier 2007 @ 14:44
Dans les constructions élevées
Incompréhension, bandes de gosses soi-disant mal élevés
Frictions, excitation, patrouilles de civils
Trouille inutile, légendes et mythes débiles
Lumières oranges qui s’allument, cheminées qui fument
Parties de foot improvisées sur le bitume
Golf, VR6, pneus qui crissent
Silence brisé par les sirènes de police
Commentaire par R. Charlebois — Mercredi 31 janvier 2007 @ 14:59
On associe tellement automatiquement la banlieue à la délinquance, plutôt que de l’associer plus naturellement à ses causes: la misère, la frustration, le miroitement continu des feux de la société de consommation, qu’en voyant ce premier plan de ces deux mecs en plan américain sur un mur uni, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à la garde à vue américaine à la « usual suspects ». Pour moi, elle est là la représentation, il est là le cliché. D’ailleurs, dès qu’on voit un peu mieux ce qui entoure ce mur, quand on voit qu’il ne s’agit que d’un hall, tout de suite cette impression s’envole. D’autant plus que ces deux petits là sont assez loin de la violence nerveuse qui suinte de certains qu’on peut croiser de temps en temps dans la rue.
Commentaire par Polo — Mercredi 31 janvier 2007 @ 15:49
En réponse à Bancal
Le cliché, à mes yeux, consiste à faire du « droit de rester zoner dans les hall d’immeubles » une revendication, et à mettre ça au même niveau que le droit au respect.
Jamais le réalisateur ne leur pose la question : « tu ne crois pas que, pour gagner/conquérir le respect (quitte à ce que ce soit à la force du poignet), tu ferais mieux de quitter ton hall d’immeuble ? ». Bien beau d’écouter ; encore faut-il, de temps à autre, INTERPELLER.
L’image du jeune qui zone dans son hall d’immeuble est suffisamment rebattue dans les reportages TV… N’aurait-il pas été possible de leur offrir un autre « cadre » ? (Pourquoi pas des jeunes à la bibliothèque, tiens ? ça existe…)
Autres clichés : les codes « banlieue » (langage, rap, fringues, postures – ce visage masqué, comme dans un mauvais sujet TF1). A un moment donné, puisque les grands médias ont instauré des « archétypes » réducteurs, il me paraîtrait plus intéressant de les contourner (voire : exploser) que de les caresser BÊTEMENT dans le sens du poil.
Commentaire par N.B. — Mercredi 31 janvier 2007 @ 18:33
N.B. Décidément je ne suis vraiment pas d’accord avec vous.
Je vous engage à regarder et écouter avec plus de profondeur; il me semble que c’est à vous de vous affranchir des clichés.
Vous paraissez en voir partout : un jour vous vous insurgez contre une ambiance selon vous trop édulcorée dans 2% (vous écrivez : « Les discussions de comptoir sont souvent beaucoup moins sympas et beaucoup plus « réac » que celles captées ici… » ), et trois jour après vous militez pour voir les deux jeunes de 6% dans une bibliothèque!…
Quelquechose me dit que, même dans l’inverse des cas, vous vous seriez offusqué de la même façon.
Commentaire par zoé — Mercredi 31 janvier 2007 @ 19:57
Les jeunes à Poitiers ou en région parisienne ont vraiment la même chienne de vie !! L’émotion, au regard de leurs désillusions, est vraiment grande. Bravo au réalisateur.
Pour N.B : venez passer quelques années en banlieue, dans une cité.
Aujourd’hui, pendant la pause déjeuner, des collègues de l’opérateur historique des télécoms dans le Val de Marne avaient, via LE MONDE, eu connaissance de 100jours. Votre audience est à la hauteur de votre boulot. Bon courage pour la suite.
Commentaire par BILOUTE — Mercredi 31 janvier 2007 @ 21:12
Hé bien moi, qui est d’ailleurs vécu dix ans en cité, j’ai beaucoup aimé ce reportage, et pas seulement parce que j’y ai vécu, non, mais parce que j’aime l’analyse que font ces jeunes, je les trouve très pertinents.
Je ne vois d’ailleurs pas en quoi ils ont pu paraître caricaturales, ils me semblent au contraire très posés. Quand bien même la caméra y serait un peu pour quelque chose… qui oserait prétendre être indifférent à ces milliers d’yeux qui vous regardes et vous écoutent, surtout lorsque l’on a en temps normal rien pour se glorifier, pas même le vouvoiement d’un policier.
Commentaire par beau papou — Mercredi 31 janvier 2007 @ 22:45
En réponse à N.B, même si je comprends souvent son point de vue : ces deux jeunes là sont moins caricaturaux qu’ils ne le pourrait… ils ressemblent (volontairement) à un cliché? la banlieu est un immense cliché où il s se perdent et dans lequel nous ne savons pénêtrer….
Par ailleurs je ne pense pas que donner des cours de soutien scolaire siffise pour connaitre des « jeunes de la cité », je suis amené (les caprices de la vie) à travailler dans un lycée bordure banlieu nord de Paris, la majorité des jeunes sont en grande difficulté, et le comportement qu’ils ont entre eux dans la cour, devant un prof, devant une cpe, en privé ou en public n’est jamais le même…
Ils sont comme on les voit, sutout face à une caméra, et dans le cas de ce film, je trouve leur discours très posé, ils essayent pas de se la péter devant la caméra : c’est rare.
Bon boulôt Frenchie
Commentaire par Isa — Jeudi 1 février 2007 @ 11:35
15 ans de cité volontaire (et oui, ça existe, ce qui prouve que l’on peut y être pas si mal :… (Les pubs ne vendant que de l’illusion de vraie vie!!!)… quand justement on est un petit peu ici ou là dans les familles, ou qu’on trouve des idées, tous ensemble,dans les écoles et les allées avec les familles de là et d’ailleurs, pour y construire, apprendre et partager avec ravissement ou pulsion ce qui est de chaque nature et chaque culture.
Violence, etc… existe bien sûr aussi, mais quand on communique et qu’il y a du respect et de l’humain, ça s’arrange aussi et souvent!
Moi, ces jeunes, je les trouve trop craquants, bien natures, bien semblable à tous ceux que j’ai connu ou été moi-même, sans être d’une cité ! Alors N.B., je ne sais pas quelle est ta culture, mais coté surfait et pas vraiment dans l’authentique (cf lien), je trouve que tu as ton style !
Et Merci pour ta présence régulière qui relance tout de même les débats !
Et A quand ton museau perso pour ton propre repôrtage, je suis curieuse de voir …
Commentaire par namyorenguekio — Jeudi 1 février 2007 @ 21:01
Ces réactions sont intéressantes…
Elles laissent plus ou moins entendre qu’il faudrait, pour exprimer un sentiment à propos d’un film sur les cités, avoir soi-même une « street credibility » à toute épreuve…
Alors certes… Les cités HLM dans lesquelles j’ai vécu n’étaient sans doute pas les plus dures. Et effectivement, je ne côtoie des gamins de ce genre qu’au compte-goutte, et toujours seul à seul dans un cadre bien précis. Mea maxima culpa !
Est-ce à dire qu’une opinion (relativement) négative sur un film de 5 minutes ne pourrait être exprimée QUE par un spectateur ayant 15 ans de « quartier » derrière lui ?
N’est-ce pas là une manière bien pratique de prendre (un peu) en otage la moindre réticence et le moindre avis divergent ?
[NOTE : Finalement, cela va plutôt dans le sens des paroles de ce môme, lorsqu’il dit avoir plus de confiance et de respect pour quelqu’un qui viendrait des « quartiers », etc.]
Il n’empêche : je maintiens que la séquence qui nous est présentée là ne se démarque pas suffisamment, à mes yeux, du tout-venant télévisuel. Et que les plans « visage masqué » et « zonards vaguement rappeurs dans hall d’immeuble » n’échappent pas assez aux clichés médiatiques habituels pour me convaincre.
Votre démarche est intéressante, à mon sens, tant qu’elle échappe aux formats classiques du reportage TV. Si l’on doit retrouver là le même genre de filmage que dans nos JT de 13 ou 20h, alors ce n’est pas la peine.
***
Et en réponse à Zoé : ce n’est pas forcément avoir une vision dénuée de « profondeur » que d’émettre une réserve (parmi le déferlement de compliments !) sur vos films. Les deux citations que vous avez reprises se rejoignent : dans les deux cas (votre film et 6%), mon grief se situait du côté de la trop grande proximité entre ce qui nous était montré et la manière télévisuelle. J’ai vu (cru voir ?) vos gentils consommateurs comme des archétypes d’une France « Café du Commerce » bien sympa et conforme en cela à l’imagerie JP-Pernod & Co (alors que la réalité est sans doute beaucoup plus poujado-réac-teigneuse) ; et les deux jeunes du hall, comme une version édulcorée et « bonne conscience » d’un reportage de JT de France 2.
Pour ma part, je préfère des films comme 4% ou le dernier en date, 7% ; l’aspect « mise en scène », « création d’un objet vidéo avec de vrais morceaux de réel à l’intérieur (mais reconditionnés, si j’ose dire) » m’y interpelle plus que ces tranches de vie débitées sans autre forme d’installation ou de concept.
Commentaire par N.B. — Jeudi 1 février 2007 @ 21:50
Et oui, tout est une question de sensibilité, surement teintée par le colorant professionnel de chacun…
Commentaire par namyorenguekio — Jeudi 1 février 2007 @ 22:05
Nous sommes toujours touchés quand la parole de ceux dont les médias ne parlent que par les faits divers , la parole si souvent instrumentalisée, se fait vraie, sans image choc, avec une force, un peu façon WESH WESH, il en faudrait vraiment plus de ces images qui montrent que les banlieues c’est aussi un vivier de créativité et d’énergie dans des espaces si peu respectueux et pas besoin d’avoir vécu dans la banlieue pour sentir ça.
Commentaire par catherine et vincent — Jeudi 1 février 2007 @ 23:00
Filmer 6% au n°6 ; joli clin d’œil.
Deux gamins désœuvrés , désabusés, parlent, réfléchissent, interpellent le spectateur.
Bien sûr ils connaissent les clichés et le 20 heures, bien sûr ils veulent en jouer : survet à capuche, visage masqué pour l’un, hall (nickel…) d’immeuble. Mais à aucun moment ils ne menacent, ne vocifèrent, ne crachent ou n’éructent. Non, ils sont posés et souriants.
Pourtant comme ils me semblent pitoyables et pathétiques. Je m’explique et m’excuse, aucun mépris dans ces adjectifs, plutôt une pointe d’amertume, un peu de compassion et … une certaine impuissance à trouver des solutions.
Pitoyables car ils présentent une force d’inertie extraordinaire ; sortir de leur ennui, ils ont essayé, ça n’a pas marché, ils ont renoncé. Pathétiques lorsqu’ils disent : «MA cité – MON quartier – marcher ChEZ NOUS ». Le centre ville c’est déjà l’étranger, un monde à part, inconnu, voir hostile.
Aussi, beaucoup d’empathie pour ces deux graines d’hommes qui vont bien finir par trouver une place. Comment, où, quand ?
Avant, le spleen, l’ennui c’était pour les gens aisés, les aristos XIX ème ou 16e. Aujourd’hui cette langueur pénètre jusqu’à la jeunesse la moins favorisée, la moins armée pour le combattre. Phénomène de société ou enjeu politique ?
Pour revenir au film(s), continuez à nous présenter ces beaux reportages, ces moments de vie ; continuez à donner du temps à tous. A tous ces anonymes trop souvent caricaturés, dénigrés, oubliés.
Commentaire par yvalin — Vendredi 2 février 2007 @ 0:58
j’aime beaucoup. deux jeunes s’expriment et ils disent la difficulté d’être là où ils sont. On ne peux rien vouloir pour eux, ni les mettre dans une bibliothèque ne je ne sais quoi; Ils doivent avoir une idée de ce qu’ils veulent, il suffit de leur demander, c’est tout. On les entends raper, il suffit de tenter l’excercice d’écrire un rap pour se rendre que ce n’est pas évident, celà demande un effort, pour trouver les mots, le rytme du débit… N’oubliez pas qu’il a fallu attendre le slam pour des gens récitent a nouveau de la poésie dans les cafés, c’était très courant avant la guerre…J’espère pour eux qu’ils trouveront les moyens d’avancer, je leur souhaite de tout mon coeur.
Commentaire par stef — Vendredi 2 février 2007 @ 21:32
Petit commentaire pour Charlebois, qui aurait tout de même pu avoir l’honnetteté de signer son pamphlet, trés bien écris par le groupe I Am. ça c’est l’honnetteté.
Commentaire par Lolo — Lundi 5 février 2007 @ 15:14
Cher Monsieur NB,
Je suis l’auteur du film hall6 (6%), François.
Je tenais à répondre à vos critiques et je trouve enfin le temps.
J’ai trouvé votre intervention pertinente dans la mesure où je me suis justement posé toutes les questions que vous abordez en réalisant le film.
Oui j’aurai pu amené Diraf et TT13 à la bibliothèque mais, comme moi à leur âge, ils n’y vont jamais : ils préfèrent rester à zoner avec leurs potes.
Par contre, ce sont eux qui m’ont amené dans le hall6 en me disant que c’était le lieu le plus important pour eux. Ils y passent tous les jours au moins une heure et y refond le monde. Je n’ai pas forcé le trait. Quand ils ont vu le film, ils ont dit : « ouais ben en fait c’est de quoi on parle tous les jours entre nous dans le hall c’est tout ».
Beaucoup de jeunes des quartiers HLM bossent la journée, font des études ou des formations (Diraf a été à la fac avant de se retrouver sans rien), ils ne zonent pas tous dans les halls. Eux si. Et je pense que ce n’est pas parce que les médias parlent beaucoup d’eux qu’il faut les oublier. J’aurai pu aller filmer le jeune du même quartier qui milite pour l’UMP, j’aurai pu suivre un autre de ces jeunes qui fait des études et est assidu et motivé. J’aurai pu faire un autre film.
Moi j’ai rencontré ces deux gars là. Ce qui m’a interpellé c’est la différence entre leur façon d’aborder la politique et la mienne : eux ils rapportent tout à leur univers étriqué, il voient çà comme un bloc massif assimilable à la police et donc à la répression et à l’ennemi. Cela m’interpelle, cette fracture entre eux et l’état.
Vous parlez de représentation clichée… mais la plupart des jeunes de leur âges sont dans la représentation vestimentaire, linguistique (quoi que ces deux là s’expriment bien) ou de la consommation… Et ce qui est certain c’est que la veille et le lendemain, ils étaient habillés pareil et parlaient de la même façon même si çà te semble cliché ces « codes banlieue », c’est leur façon d’être. (encore une fois je ne parle de mes deux personnages).
Pour moi, le mot cliché est comme le mot objectivité. Ils sont à éviter lorsqu’on parle de documentaire. La vie (des autres et la sienne) est un immense cliché. On ne filme que des clichés. Tout dépend comment on le fait. Moi j’aime les sujets « tarte à la crème » pour cela.
Vous dites que je procède à la manière du journaliste TF1. Je ne pense pas (même si je n’ai plus la télé depuis 8 ans pour en juger).
Prenons l’exemple du visage masqué de Diraf. Il n’a pas voulu quitter cette écharpe. Je me suis dit ok, après tout çà évoque des choses et puis c’est son choix. Un journaliste de TF1 aurait peut-être joué là-dessus, le côté méchant, gangsta… hors là, il y a une certaine distance qui est préservé et on écoute plutôt leur parole qui abolie l’effet de cette représentation: on a le temps et le champs pour comprendre qu’ils sont plutôt posés, pas agressifs, on les écoute et la relation est simple et claire avec le réalisateur et çà se voit. La distance permet de vite aller au-delà de la gestuelle, des fringues ou des mots employés.
Vous parlez « d’une caméra, qui prend le naturel en otage et le fait dériver vers de la « représentation » ». Et bien oui c çà la télé, mais là je crois que c tout le contraire. Je peux vous assurez qu’au bout de deux minutes d’ ITV, ils avaient vraiment envie de parler et le naturel a pris le dessus (surtout avec TT13). Je ne crois pas avoir créé une mise en scène qui prend le naturel en otage. J’ai tenté de leur donner assez d’espace pour qu’ils s’expriment, peut-être est-ce raté. Mais en tous cas je n’ai pas manipulé leur image.
Vous dites également : « Le cliché, à mes yeux, consiste à faire du « droit de rester zoner dans les hall d’immeubles » une revendication, et à mettre ça au même niveau que le droit au respect.
Jamais le réalisateur ne leur pose la question : « tu ne crois pas que, pour gagner/conquérir le respect (quitte à ce que ce soit à la force du poignet), tu ferais mieux de quitter ton hall d’immeuble ? ». »
Pour ce qui est de cette histoire de droit au respect, j’ai une autre lecture.
Ces jeunes squattent là à défaut d’avoir un autre endroit. C’est comme une provocation vis-à-vis des locataires mais surtout de la police (et donc de l’Etat). Ils ne demandent pas qu’on les respecte à squatter là, ils restent là pour ne pas être obligé de se disperser et donc de limiter leur vie sociale. Ils défendent çà comme un droit parce que sinon c’est plus d’endroit du tout et en plus ils entretiennent une « tradition » de ce lieu où leurs aînés squattaient déjà par dépit avant eux. (dixit les éducateurs du quartiers). Cela me paraît important ou en tous cas intéressant. Au moins autant que le fait qu’ils se sentent humiliés par les cognes ou les gens des quartiers plus favorisés.
Pour ce qui est d’interpeller en plus de simplement écouter.
Cette manière de les interpeller me paraît déplacée et provocatrice, et finalement assez proche d’une réflexion donneuse de leçon journalistique.
Si vous écoutez bien, je leur dis que « c’est peut-être à eux de prendre les choses en main pour arriver à sortir du hall puisqu’ils pensent qu’il faut des gens du quartier pour faire bouger les choses ». Ils répondent qu’ils ont essayé et sont désabusés… c’est leur sensation, est-ce a moi de jugé s’ils ont tout donné ou non ? Je ne crois pas. Moi je recueille leur sensation, je ne suis pas là pour leur apprendre la vie.
« Je le dis fort : je trouve qu’ils sont cons » aurait peut-être été une phrase plus proche de votre opinion. Moi en tout cas, je ne trouve pas qu’ils passent pour des cons, je prétends les avoir protégé justement de cela.
Sinon je ne pense pas que vous n’ayez pas le droit de donner votre avis même si vous n’êtes pas né à Blanc Mesnil au quinzième étage. Merci de l’avoir fait.
François
Commentaire par François — Dimanche 11 février 2007 @ 20:53
Merci à vous d’avoir pris le temps de répondre aussi longuement.
Si je n’ai pas été totalement emballé par votre film, il a tout de même le mérite de susciter la discussion… ce qui est déjà une bonne chose.
Commentaire par N.B. — Mercredi 14 février 2007 @ 21:14
Franchement bravo et du fond du coeur bon courage et bonne continuation.
Commentaire par Bruno — Mardi 10 avril 2007 @ 18:23